lundi, novembre 26, 2007

Sale temps pour les droits de l'homme

Je suis bien au chaud dans mon lit, avec un mal de gorge qui refuse de partir, un bon mal de crâne, et un sentiment général de grande fatigue. Pourtant, je m'estime très chanceuse, comparée à d'autres, car je n'ai pas à vivre dans la rue par un temps aussi froid. Dans mon malheur relatif, je décide de lire les journaux pour ne pas perdre mon temps et essayer d'avoir une activité quelque peu constructive. Bien, on ne peut pas dire que les actualités soient très réconfortantes. Visiblement une vague de froid a saisi non seulement ma petite personne, mais également l'ensemble des droits de l'homme à travers le monde.

D'abord il y a eu la répression par les forces de polices russes de manifestations en faveur de la démocratie et contre le régime Poutinien à Moscou et Saint Petersbourg, une répression accompagnée d'arrestations tous azimuts d'opposants au régime. D'ailleurs, je me suis bien marrée en voyant sur Canal Plus Xavier Bertrand, le ministre du travail, refuser de condamner le gouvernement russe face à un Jean-Michel Apathie assez insistant.
Ensuite, il y a eu les déclarations du ministre des affaires étrangères français, Bernard Kouchner, qui a osé dire que la Birmanie, c'est beaucoup plus urgent que la Chine en matière de droits de l'homme. C'est bien connu, la république chinoise est un régime hautement démocratique danslequel les droits de l'homme sont respectés à la lettre. 10 000 exécutions d'opposants politiques par an, ce n'est pas urgent. Il faut dire que je comprends tout à fait que la vie de milliers d'hommes et de femmes ne pèse pas bien lourd face à 20 milliards de contrats pour les entreprises françaises.
Sans oublier les petites disputes entre ces deux grands démocrates que sont le président colombien Alvaro Uribe et le président vénézuelien Hugo Chavez. D'ailleurs Chavez, vexé de s'être vu exclu des négocations pour faire libérer les otages détenus par les FARC a décidé de "geler" (c'est de saison) les relations de son pays avec la Colombie. Il a également décidé de faire la même chose avec l'Espagne, parce que le roi Juan Carlos, exaspéré de l'entendre interrompre sans cesse le premier ministre espagnol lors d'un sommet au Chili, lui avait dit de se taire.
Moi, je trouve qu'il a eu raison Juan Carlos. Je dirais même plus, on devrait tous dire à ce genre de dictateur, aux Chavez, Ahmadinejad, Hu JinTao et Poutine de la planète : pourquoi est-ce que tu ne te tais pas ? Décidément, c'est un sale temps pour les droits de l'homme, car les démocraties sont devenues aphones face aux violations perpétrées quotidiennement à travers le monde.

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