mercredi, juin 25, 2008

Jane Eyre

Cela fait longtemps que je n'ai pas écrit par manque de temps, mais ayant décidé de passer les concours pour devenir professeur d'anglais l'année prochaine, je me suis dit que cela pourrait être une occasion de renouer avec ce blog, et d'écrire sur les thèmes au programme. Pendant un an je vais devoir lire et étudier 6 oeuvres littéraires, dont Jane Eyre. Et j'ai décidé de commencer par Jane Eyre, car depuis quelques mois, avant même de savoir cette oeuvre au programme, l'histoire de Jane Eyre me trottait dans la tête, principalement en tant que roman "féministe", ou en tout cas comme roman "féminin". Par le passé, lorsque j'ai dû étudier Jane Eyre, c'était avec une sorte d'ennui et de mépris mélangés pour ce que je considérais être un roman très moralisateur. Non pas que la morale ne soit pas en effet très présente dans le roman, mais en le relisant, je me suis rendue compte de l'ambiguïté profonde qui se trouve au coeur de l'oeuvre de Charlotte Brontë. On sent un bouillonnement sourd qui menace d'ébranler tout l'édifice, à commencer par l'héroine, Jane Eyre, qui se trouve tiraillée entre des aspirations contradictoires, entre passion et raison, entre romantisme et moralisme victorien...