Pourquoi aime-t-on tel auteur et non tel autre ? Voilà une question que je me pose sans cesse, étant moi-même parfois très changeante dans mes affections littéraires. Il y a quelques années, j'ai dû étudier "The Mill on the Floss" de George Eliot dans le cadre de mes études. Qu'est-ce que j'ai pu détesté ce roman, qui me paraissait un sommet de moralisme victorien et d'ennui, les deux idées étant conjointes dans mon esprit. Or, il se trouve qu'il y a quelques semaines j'ai décidé de me plonger dans un autre roman du même auteur, Middlemarch, afin de me familiariser avec l'écriture féminine au XIXe siècle. Et là soudain, j'ai eu une révélation: j'ai adoré le roman, et son auteur. Pour moi, George Eliot représente même un sommet de la littérature mondiale, au même niveau que Tolstoi ou Victor Hugo. Mais le plus bizarre est le même phénomène s'est récemment produit avec "Jane Eyre", et avec "A Multiplicity of Sins" de Richard Ford, deux livres que j'avais lus dans le passé et détestés, et qui désormais me semblent merveilleux et passionnants. Pourquoi ces changements d'opinion ? Franchement, je n'en ai aucune idée. Cela doit être l'âge, ou l'expérience...
samedi, septembre 20, 2008
Une relation mystérieuse
La relation entre un lecteur et un écrivain reste pour moi un mystère. Car quoi de plus intime que ce lien fragile qui nous relie à l'oeuvre d'une personne qui nous est non seulement totalement étrangère, séparés que nous sommes par la langue, la culture, et souvent par la géographie, mais qui peut également être morte, parfois depuis des siècles. Et pourtant nous continuons à lire Shakespeare, les auteurs des lumières, les poètes romantiques, les romanciers du XIXe siècle et les écrivains modernistes. Mais ce qui est sûr, c'est que chaque lecteur a ses préférences et ses anathèmes, ses favoris qu'il lit et relit sans cesse, et ses aversions.
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